One World – Jesse Cook
Le Torontois Jesse Cook est reconnu comme un grand nom dans le monde du nuevo flamenco, cumulant plusieurs albums où il mélange ces rythmes à différents styles et la musique de divers pays. Trois ans après The Blue Guitar Sessions, il lance un nouvel album, intitulé One World, représentant sa vision d’un monde à l’image de Constantinople (maintenant Istanbul), au carrefour de l’Ouest et de l’Est, où toutes les cultures se rencontrent. Ajoutons à cela les musiques du passé et du futur, et le mélange est complet.
C’est Shake qui démarre l’album. Très rythmique, autant avec les clappements de mains et dans les percussions électroniques, on a quand même droit à une musique axée sur son indéniable talent à la guitare. Une énergie similaire se retrouve ensuite sur Taxi Brazil, avec même quelques scratchs.
Once nous amène ensuite dans un registre beaucoup plus léger mais aussi très réussi, et surtout très près du new age. Puis il nous amène en Inde avec Bombay Slam. Ses meilleures compositions demeurent les plus aériennes : To Your Shore, Three Days, When Night Falls et Beneath Your Skin, par exemple, nous donne envie de fermer les yeux pour mieux savourer le moment.
Belle collaboration de Tommy Emmanuel au steel string guitar dans Tommy and Me, où deux excellents guitaristes se rencontrent, sans surenchérir. Chapeau aussi au nom de pièce le plus étrange : Steampunk Rickshaw. Même la musique, mélangeant ces deux cultures difficilement plus aux antipodes, est assez représentative du nom.
La dernière piste, Breath, mérite qu’on s’y arrête : intro en guitare solo, puis on sent la brise arriver doucement, avec des percussions légères et des cordes fantomatiques. Une finale toute en douceur, pour faire contraste avec le début rythmé de l’album One World. Très réussi.
Les titres aidant, il est facile pour plusieurs pistes de savoir où Jesse Cook nous amène. Chaque piste nous fait voyager sur le globe, le tout sans perdre le fil conducteur qui est probablement la guitare du Torontois. Il réussit très bien son pari de créer des émotions, seulement avec une musique ambiante à l’efficacité redoutable. Plus que jamais, Jesse Cook nous rappelle qu’il y a toujours d’autres avenues à explorer dans la musique. On l’en remercie!
À écouter : Once, Beneath Your Skin, Breath
8,4/10
Par Olivier Dénommée
– Critiquedesalon.wordpress.com